Les femmes peuvent vivre plusieurs formes de violences. Elles se déclinent dans un continuum (du macro vers le micro) allant des représentations sociales, passant par les violences institutionnelles, jusqu’aux violences interpersonnelles.
La violence faite aux femmes telle que décrite dans la déclaration de l’ONU sur l’élimination de la violence faite aux femmes : « la violence à l’égard des femmes traduit des rapports de force historiquement inégaux entre hommes et femmes, lesquels ont abouti à la domination et à la discrimination exercées par les premiers et freiné la promotion des secondes, et qu’elle compte parmi les principaux mécanismes sociaux auxquels est due la subordination des femmes aux hommes. »
L’expression « violence faite aux femmes » est utilisée pour souligner que les femmes sont, en règle générale, plus susceptibles que les hommes de souffrir de conséquences plus graves de la violence : blessures physiques, traumatismes, répercussions affectives, sociales et économiques. Finalement, les statistiques et les expériences des hommes démontrent que leur vie n’a pas été affectée par de tels mauvais traitements aussi fréquemment, ni en si grand nombre que pour les femmes.
Les systèmes d’oppression créent des normes qui s’expriment à travers les représentations sociales, par exemple; la féminité, la maternité, le couple, la famille, la «bonne victime», etc. Ces représentations viennent faire pression sur les femmes et peuvent mener à l’exclusion, à la marginalisation et à la violence.
Violences ou pressions sociales créées par l’État qui peuvent exclure, contrôler, revictimiser ou fragiliser les femmes par des lois, des politiques et des programmes. Ces violences peuvent s’exercer à travers le système judiciaire, le système de santé, la DPJ, l’aide sociale, la police, l’immigration, etc.
Les violences interpersonnelles
sexuel
l’honneur
Violence conjugale : La violence conjugale est une relation inégalitaire, un rapport de force entre deux personnes ayant une relation « intime » (conjoint, fréquentation, partenaire sexuel, etc.). L’agresseur utilise différents comportements pour dominer sa victime.
La violence, qui peut se présenter sous différentes formes (psychologique, verbale, sexuelle, sociale, physique, économique et spirituelle), est empreinte d’une dynamique de manipulation et de contrôle qui peut être insidieuse, aussi nommée contrôle coercitif.
Ce type de violence envers les femmes découle directement du système patriarcal qui est encore omniprésent dans notre société.
Une femme victime de violence conjugale vit souvent plusieurs autres enjeux inscrits dans des systèmes d’oppressions qui contribuent à son maintien dans la relation.
Voici la définition de la violence conjugale qui s’inscrit dans la Politique d’intervention en matière de violence conjugale. Cette politique est instaurée au Québec depuis 1995.
La violence familiale concerne tous les types de relations au sein d’une famille; un enfant majeur envers un parent, un parent envers son enfant ou tout autre membre d’une famille. Au même titre que la violence conjugale, il s’agit d’une relation inégalitaire où l’agresseur utilise différentes formes de violence afin de prendre le pouvoir sur la victime. Les liens familiaux qui unissent la victime et l’agresseur demeurent un enjeu important, puisqu’il s’agit de liens permanents.
sexuel
Source: Agressions à caractère sexuel – Un enjeu social, sur le site RQCALACS – En mouvement vers une culture du consentement. https://rqcalacs.qc.ca/un-enjeu-social/
Contrairement à la croyance populaire, la violence sexuelle se manifeste plus souvent au sein d’un couple ou de partenaires intimes que par des inconnus.l’honneur
Toute forme de violence psychologique, physique, verbale, sexuelle, économique et spirituelle motivée par le désir de protéger ou de restaurer l’honneur ou la réputation d’un individu, d’une famille ou d’une communauté.
Cette violence est utilisée pour contrôler le comportement social ou sexuel d’une personne afin que celle-ci se conforme aux normes, aux valeurs et aux pratiques liées aux traditions ou aux coutumes d’un groupe donné. Elle peut aussi être utilisée en guise de sanction ou de correction du fait d’un comportement jugé ou perçu inapproprié.
Ce type de violence peut être exercé par un ou plusieurs membres d’une même famille y compris la famille étendue ou les membres d’une communauté.
Les femmes et les filles sont les principales victimes de ce type de violence. Voici quelques formes que peuvent prendre les violences basées sur l’honneur :
Séquestration, asservissement, mutilation génitale féminine, test de virginité, mariage forcé, enlèvement, renvoi dans le pays d’origine*, suicide forcé, meurtre, brulure à l’acide.
*les violences basées sur l’honneur ne sont pas exclusivement liées aux communautés ethnoculturelles.
Source : https://athenalegalinfo.com/fr/violence-basee-sur-lhonneur/violence-basee-sur-lhonneur/
« L’exploitation sexuelle consiste en une pratique par laquelle une ou des personnes obtiennent une gratification sexuelle, un gain financier ou un avancement quelconque en exploitant la sexualité ou la nudité d’une autre personne ou d’un groupe de personnes. De façon générale, cette pratique touche davantage les femmes et les jeunes filles. 90% des victimes de traite sont des femmes et des filles. Nous situons l’exploitation sexuelle dans un continuum de violence envers les femmes, incluant la prostitution sous toutes ses formes: la prostitution de rue, les services d’escortes, le massage dit érotique, les services de domination et de soumission, la danse nue, l’esclavage sexuel, le tourisme sexuel, la traite nationale et internationale d’êtres humains à des fins sexuelles, le mariage forcé et le mariage par correspondance, etc. »
L’exploitation sexuelle, sur le site CALAS – Centre d’aide et de lutte contre les agressions sexuelles de l’Outaouais. https://calas.ca/lexploitation-sexuelle/
Contrairement à la croyance populaire, l’exploitation sexuelle peut se manifester aussi au sein d’un couple ou de partenaires intimes.
La traite de personne peut être autre que sexuelle et consiste à faire travailler une femme sans la rémunérer ou sans la rémunérer adéquatement en contexte conjugal ou en contexte de travail domestique (travail au pair).