Il est important de connaître le cycle de la violence pour être en mesure de se protéger. Le cycle de la violence est une série de phases qui se répètent : la tension, la violence, la justification et la lune de miel (ou en apparence tout va bien).
Lors des répétitions du cycle, les phases de tension et de violence peuvent augmenter en fréquence et en intensité tandis
que la phase de lune de miel peut diminuer jusqu’à disparaître.
Qu’est-ce que le cycle
de la violence ?
Il est important de connaître le cycle de la violence pour être en mesure de se protéger. Le cycle de la violence est une série de phases qui se répètent : la tension, la violence, la justification et la lune de miel (ou en apparence tout va bien).
Lors des répétitions du cycle, les phases de tension et de violence peuvent augmenter en fréquence et en intensité tandis
que la phase de lune de miel peut diminuer jusqu’à disparaître.
Graduellement, la tension s’installe et monte, ce qui crée un climat de peur et d’anxiété. Les attaques sont parfois considérées comme mineures par la femme. Elle peut se convaincre que ce n’est pas bien grave ou encore penser qu’elle peut rétablir la situation. La femme peut venir à essayer par tous les moyens de faire baisser la tension.
Cette phase est habituellement courte, mais elle est aussi dévastatrice et se traduit par l’acte de violence qui peut prendre sept différentes formes. La femme agressée est en état de choc. Ses idées et ses sentiments sont confus. Elle a peur et, après l’acte de violence, elle peut ressentir aussi bien de la colère que de la honte.
L’agresseur nie, minimise ou tente de justifier son comportement. Il cherche des moyens pour expliquer sa violence. Souvent, il y a une déresponsabilisation qui amène l’agresseur à blâmer la femme. À la suite des justifications de l’agresseur, le doute et la culpabilité peuvent envahir la victime. Elle croit parfois qu’en modifiant ses propres comportements, la violence cessera.
L’agresseur peut commencer à exprimer des regrets et promettre qu’il ne recommencera plus. Il vient à adopter des comportements visant à regagner la confiance de la personne violentée. L’espoir d’une relation saine et égalitaire ou, tout au moins, d’un retour à la paix, renaît chez la femme. Cette phase est de durées variables et elle peut même devenir absente.
Puis, dans un autre moment imprévisible, la tension remontera, la violence explosera, l’agresseur se justifiera et demandera encore pardon, et ainsi de suite.
La violence s’installe sournoisement dans une relation intime. Les premières manifestations de formes de violence peuvent être très subtiles et insidieuses. Dans plusieurs cas, nous observons une intensification des crises de violence. D’autres formes de violence peuvent aussi s’ajouter, et la phase de lune de miel, quant à elle, a souvent tendance à disparaître ou à s’amenuiser. L’intensification et la prise d’ampleur des formes de violence peuvent être rapides, mais peuvent aussi s’installer sur des mois ou des années. Cependant, il faut souligner qu’il ne s’agit pas toujours d’une escalade d’une forme de violence à une autre, mais aussi d’une intensification d’une même forme de violence.
La séparation ne met pas automatiquement fin à la violence. L’agresseur, qui se sent perdre du contrôle sur la femme, peut tenter par plusieurs moyens de le reprendre. La violence peut augmenter ou prendre d’autres formes comme le harcèlement et les menaces. Dans certains cas, la séparation est un point critique dans lequel le risque de féminicide est plus important. On peut observer une augmentation du risque de violence post-séparation quand le couple a des enfants ensemble. La violence post-séparation se manifeste souvent à travers les procédures légales ou via les liens parents-enfants.