La violence vécue
par les enfants

Le cycle de la violence vécu par les enfants

Nous disons que les enfants vivent dans un contexte de violence. C'est-à-dire qu’ils.elles.iels ne sont pas seulement témoin passif de la situation, les enfants jouent un rôle actif et se développent à travers cette dynamique de violence répétitive. Cela signifie qu’ils.elles.iels vivent eux aussi, à leur manière, le cycle de la violence. Ils.elles.iels peuvent aussi être utilisés.e.s par le parent-violent pour atteindre le parent-victime. Nous avons illustré plus bas comment les enfants peuvent vivre les différentes phases du cycle .

La phase de tension peut être une source de stress importante pour les enfants. Ils.elles.iels peuvent développer différentes stratégies par crainte de déclencher une crise, comme se mettre de la pression pour bien agir, se faire invisible, essayer d’apaiser les tensions, jouer un rôle de médiateur.trice ou réagir fortement.

« Je dois faire attention pour qu´il ne se fâche pas. »

Lors de la crise, les enfants peuvent tenter de protéger leur mère, se sentir impuissant.e.s dans la situation ou tenter de fuir afin de se mettre en sécurité physiquement ou psychologiquement.

« J’ai peur, est-ce qu’il va arriver quelque chose à ma mère ? »

Puisque l’agresseur ne prend pas la responsabilité de sa violence, les enfants peuvent croire qu’ils.elles.iels ont provoqué la crise ou tenter de trouver des raisons pour expliquer ou excuser la violence.

« Est-ce que c’est ma faute ce qui arrive dans ma famille ? »

Le parent violent tente de se racheter pour donner espoir aux enfants. Cela peut passer par des moments agréables avec les enfants ou par des cadeaux, par exemple.  Les enfants peuvent aussi être utilisé.e.s et manipulé.e.s dans la tentative de reconquérir la mère.

 « Il m´a promis que cela n’arriverait plus. »

« Papa a changé, il est redevenu gentil. »

Différencier les relations saines / malsaines dans la famille

Dans toutes les familles, il y a des conflits. Dans plusieurs cas, c’est sain puisqu’il s’agit de relations égalitaires. Cela signifie que les membres de la famille sont assez à l’aise pour nommer leurs limites, pour s’exprimer et pour confronter leurs idées aux autres membres de la famille. Lorsque l’on vit dans un contexte familial qui n’est pas sain et où l’on y retrouve de la violence, ce type d’échange n’est pas possible, surtout à cause de la présence de rapports de force inégalitaires et/ou de tentatives de contrôler les comportements de l’autre. Nous avons relevé certains indices pour aider à différencier comment l’on se sent lorsqu’on est dans un contexte familial qui est sain versus dans un contexte familial qui ne l’est pas.

  • Se sentir à l’aise de se confier
  • Avoir des relations égalitaires avec les autres membres de la famille
  • Avoir la liberté d’être en apprentissage, de commettre des erreurs et de prendre sa place
  • Avoir la possibilité de ne jouer que son rôle d’enfant/adolescent.e
  • Se sentir écouté.e, considéré.e et en sécurité
  • Ressentir de la peur amenant à craindre pour sa sécurité ou celle des autres
  • Voir sa mère se faire rabaisser, dénigrer ou contrôler régulièrement
  • Avoir peur de ce que son père peut dire ou faire
  • Ne pas sentir que ses limites sont respectées
  • Avoir le sentiment de devoir protéger la famille
  • Ressentir une atmosphère de tension dans la maison
  • Avoir de trop grandes responsabilités dans la famille
  • Se sentir coupable, honteux.euse, impuissant.e
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