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« Ça ne se
peut pas qu’il soit un homme violent; il est
avocat, médecin, juge, ministre, homme
d’affaires, policier, ... » |
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La violence
conjugale peut faire partie de toute
relation, quelle que soit la profession,
l’âge, la nationalité ou le niveau
socio-économique des individus. |
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« Les femmes
violentées courent après, elles provoquent
leur conjoint. » |
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Quoi que la
femme ait dit ou fait, elle n’est jamais
responsable de la violence du conjoint. La
violence de son conjoint est inacceptable,
quel qu’en soit le contexte. |
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« Une femme qui
s’engage avec un homme violent, c’est
qu’elle avait une mauvaise estime de soi au
départ. » |
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Pas nécessairement. Une
mauvaise estime de soi n’est pas une
condition nécessaire pour être victime de
violence. Par contre, il est indéniable que
le fait de vivre de la violence conjugale
attaque directement l’estime de soi. |
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« Pour les femmes
immigrantes, la violence du conjoint fait
partie de leur culture. La violence est pire
chez les gens des autres pays. » |
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Les relations où il y a
des comportements violents de la part du
conjoint sont toujours inacceptables. La
domination et le contrôle d’un individu sur
un autre n’a pas da raison d’être, quelque
soit la culture. Certaines cultures sont,
cependant, plus tolérantes. |
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« Le viol conjugal, ça
n’existe pas. Les femmes mariées qui disent
que leur conjoint les a violées sont des
femmes frigides. » |
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Une fois la violence
installée, une étude démontre que 75% des
rapports sexuels avec le partenaire sont
pour avoir la paix. Le viol consiste à
astreindre la femme à avoir des rapports
sexuels dans un climat de peur et/ou sous la
menace d’une violence physique ou autre et
ce, peu importe que ce soit un conjoint ou
une autre personne. Depuis 1983, le viol
entre conjoints est considéré comme une
agression sexuelle. |
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« Si mon conjoint suit
une thérapie et règle son problème de
violence, le couple sera sauvé. »
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Pour pouvoir changer
ses comportements violents, le conjoint doit
prendre conscience qu’il a un problème de
violence et prendre la décision lui-même
d’aller en thérapie. S’il fait la promesse
de faire une thérapie alors qu’il est dans
la phase de la lune de miel, il ne prend pas
la responsabilité de la violence. Ce n’est
qu’une tactique pour garder le contrôle sur
sa conjointe afin qu’elle ne le quitte pas.
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« L’alcool est la cause
de la violence conjugale. »
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L’alcool peut être un
déclencheur ou un prétexte à des actes
violents. Cependant, les hommes alcooliques
ne sont pas tous violents à l’égard de leur
conjointe et tous les hommes violents ne
sont pas alcooliques ou en état d’ébriété
quand ils agressent leur conjointe. Il
s’agit de deux problématiques différentes.
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« L’homme violent est
malade, il n’est pas responsable de sa
violence, tout comme on n’est pas
responsable de son cancer. »
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La violence n’est pas une maladie mais
plutôt un comportement choisi pour dominer
l’autre. S’il faut effectivement reconnaître
qu’ils ont sans doute besoin « d’aide », ils
ont un fonctionnement jugé tout à fait
« normal » dans la vie de tous les jours.
Faire des agresseurs des malades, c’est une
fois de plus les déresponsabiliser et faire
pression sur les femmes pour qu’elles
comprennent, qu’elles les aident et les
appuient alors que dans la majorité des cas,
ces hommes ne ressentent pas la nécessité de
changer, ni d’entreprendre quelque démarche
que ce soit. |
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Camaïeu de nos milieux, Des outils
d’intervention, chapitre 7, annexe 6 |
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