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  MYTHES   RÉALITÉS

« La violence conjugale est rare.  Il ne faut pas la voir partout. » 

Une québécoise sur quatre parmi celles ayant vécu avec un conjoint affirme avoir déjà été victime de violence physique et psychologique (Statistiques Canada, 1993).

« La violence dans une relation de couple est due à une perte totale de contrôle. »

La violence n’est pas une perte de contrôle de soi, mais bien une prise de contrôle sur l’autre.

 
   
« Ça ne se peut pas qu’il soit un homme violent; il est avocat, médecin, juge, ministre, homme d’affaires, policier,  ... » La violence conjugale peut faire partie de toute relation, quelle que soit la profession, l’âge, la nationalité ou le niveau socio-économique des individus.
«  Les femmes violentées courent après, elles provoquent leur conjoint. » Quoi que la femme ait dit ou fait, elle n’est jamais responsable de la violence du conjoint. La violence de son conjoint est inacceptable, quel qu’en soit le contexte.

«  Une femme qui s’engage avec un homme violent, c’est qu’elle avait une mauvaise estime de soi au départ. »

Pas nécessairement. Une mauvaise estime de soi n’est pas une condition nécessaire pour être victime de violence. Par contre, il est indéniable que le fait de vivre de la violence conjugale attaque directement l’estime de soi.

« Pour les femmes immigrantes, la violence du conjoint fait partie de leur culture. La violence est pire chez les gens des autres pays. »

Les relations où il y a des comportements violents de la part du conjoint sont toujours inacceptables. La domination et le contrôle d’un individu sur un autre n’a pas da raison d’être, quelque soit la culture.  Certaines cultures sont, cependant, plus tolérantes.

«  Le viol conjugal, ça n’existe pas.  Les femmes mariées qui disent que leur conjoint les a violées sont des femmes frigides. »

Une fois la violence installée, une étude démontre que 75% des rapports sexuels avec le partenaire sont pour avoir la paix. Le viol consiste à astreindre la femme à avoir des rapports sexuels dans un climat de peur et/ou sous la menace d’une violence physique ou autre et ce, peu importe que ce soit un conjoint ou une autre personne. Depuis 1983, le viol entre conjoints est considéré comme une agression sexuelle.

«  Si mon conjoint suit une thérapie et règle son problème de violence, le couple sera sauvé. »

Pour pouvoir changer ses comportements violents, le conjoint doit prendre conscience qu’il a un problème de violence et prendre la décision lui-même d’aller en thérapie.  S’il fait la promesse de faire une thérapie alors qu’il est dans la phase de la lune de miel, il ne prend pas la responsabilité de la violence.  Ce n’est qu’une tactique pour garder le contrôle sur sa conjointe afin qu’elle ne le quitte pas. 

« L’alcool est la cause de la violence conjugale. »

 

L’alcool peut être un déclencheur ou un prétexte à des actes violents. Cependant, les hommes alcooliques ne sont pas tous violents à l’égard de leur conjointe et tous les hommes violents ne sont pas alcooliques ou en état d’ébriété quand ils agressent leur conjointe. Il s’agit de deux problématiques différentes.

 

« L’homme violent est malade, il n’est pas responsable de sa violence, tout comme on n’est pas responsable de son cancer. »

 

La violence n’est pas une maladie mais plutôt un comportement choisi pour dominer l’autre. S’il faut effectivement reconnaître qu’ils ont sans doute besoin « d’aide », ils ont un fonctionnement jugé tout à fait « normal » dans la vie de tous les jours. Faire des agresseurs des malades, c’est une fois de plus les déresponsabiliser et faire pression sur les femmes pour qu’elles comprennent, qu’elles les aident et les appuient alors que dans la majorité des cas, ces hommes ne ressentent pas la nécessité de changer, ni d’entreprendre quelque démarche que ce soit.
  Camaïeu de nos milieux, Des outils d’intervention, chapitre 7, annexe 6